El cóndor pasa est d'abord une œuvre théâtrale musicale classée traditionnellement comme zarzuela, d'où est extraite la célèbre chanson du même nom. La musique a été composée par le compositeur péruvien Daniel Alomía Robles et les paroles originales écrites par Julio de La Paz (Julio Baudouin) en 1913, mais la pièce ne fut publiée qu'en 1933. Elle était déjà la chanson péruvienne la plus célèbre au monde lorsqu'elle fut présentée à Paris par Los Incas au début des années 1960, avant d'être reprise par Marie Laforêt en 1966. D'après le journal péruvien La República, Simon et Garfunkel entendent une version interprétée à Paris par le groupe Los Incas qui leur présente le chant comme une complainte populaire péruvienne du XVIIIe siècle. Le duo enregistre une version en 1970 avec des paroles entièrement différentes mais sur la même mélodie et sur l'harmonisation des Los Incas. Armando Robles Godoy, le fils du compositeur, poursuit en justice Simon et Garfunkel pour faire reconnaître le droit d'auteur de son père, qui avait officiellement déposé sa composition aux USA en 1933. Simon et Garfunkel n'ayant aucun désir de faire du tort à l'auteur, l'affaire judiciaire "s'est résolue sans problèmes majeurs", d'après Armando Robles Godoy. D'autres interprétations reprennent le même air, mais les textes sont souvent très variés (p. ex. le chanteur russe Valery Leontief, la chanteuse Esther Ofarim4 ou le groupe israélien Parvarim, la chanteuse italienne Gigliola Cinquetti5 ou la version instrumentale de Paul Mauriat6). On estime 7 à plus de 4000 les interprétations à travers le monde et 300 textes. Au Pérou, elle a été déclarée comme appartenant au Patrimoine Culturel de la Nation en 20048
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