Au lendemain de l’effondrement spectaculaire du pont Morandi, les recherches continuent activement à Gênes, dans l’espoir de retrouver d’autres survivants parmi les décombres. Pour l’heure, au moins 39 morts sont à déplorer, dont quatre Français. Plusieurs personnes sont encore portées disparues et on compte de nombreux blessés. 240 pompiers étaient sur le pied de guerre toute la nuit, se relayant pour briser les énormes blocs de béton qui piègent les voitures. De nombreux bénévoles les ont également rejoints aujourd’hui pour cette opération de sauvetage périlleuse. Après l’émotion, le gouvernement s’apprête à révoquer la concession de la société Autostrade per l'Italia, chargée de la gestion du viaduc et réclame la démission de ses dirigeants ainsi que des sanctions financières. Giuseppe Conte a également annoncé "un plan extraordinaire" pour évaluer l’état des infrastructures dans tout le pays. Ce matin, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini a quant à lui dénoncé "des contraintes européennes" qui "empêchent de dépenser de l'argent pour sécuriser les autoroutes" très empruntées au quotidien. Après cet effondrement meurtrier sur le viaduc de l’A10, l’état des infrastructures italiennes est remis en question. Cette catastrophe n’est pas la première dans le pays et fait suite à dix autres écroulements de ponts ces cinq dernières années. En 2014 par exemple, un viaduc s’est affaissé en Sicile, une semaine seulement après son inauguration. En 2016, un pont reliant Milan et Lecco s’effondre au passage d’un camion, alors que les autorités locales avaient été alertées du danger. Plus récemment, en mars 2017, un pont s’est écroulé à Ancône alors que des travaux de maintenance étaient en cours. L'Association italienne des ingénieurs routiers avait déjà souligné la vétusté "des ponts et des viaducs soumis à des sollicitations qui en accélèrent l'usure et l'obsolescence" et l’abandon de ces réseaux routiers par les pouvoirs publics. La catastrophe de Gênes provoquera-t-elle une prise de conscience au sein du gouvernement italien ? En France, d’importantes mesures de sécurité avaient été déclenchées après l’incendie meurtrier dans le tunnel du Mont-Blanc en 1999. En juillet, le ministère des Transports a fait un état des lieux des infrastructures françaises. Selon le rapport gouvernemental, 840 ponts "présentent à terme un risque d’effondrement". Si la situation est moins alarmante qu’en Italie, les constructions en question pourraient être fermées "préventivement à la circulation des poids lourds, ou de tous les véhicules". C’est notamment le cas pour le viaduc de Gennevilliers, en région parisienne, ou la circulation a été limitée à deux voies après l’effondrement d’un mur de soutènement en mai dernier. Le drame de Gênes aurait-il pu être évité ? Pourquoi les infrastructures et les réseaux routiers sont-ils un problème récurrent en Italie ? Les ponts, les viaducs et les réseaux routiers sont-ils suffisamment entretenus en France ? Invités : Pascal PERRI - Economiste et géographe Philippe RIDET - Ancien correspondant du Monde en Italie Clotilde CHAMPEYRACHE - Economiste spécialiste de l’Italie Boris WELIACHEW – Architecte, membre de l’association des architectes des risques majeurs Retrouvez-nous sur : | Notre site : http://www.france5.fr/emissions/c-dan... | Facebook : https://www.facebook.com/Cdanslairf5/ | Twitter : https://twitter.com/Cdanslair Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air. Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi. Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45 Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22 h 30 Format : 65 minutes Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin Production : France Télévisions/Maximal Productions
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