Le président du tribunal a justifié sa décision par «l'animosité persistante entre les deux groupes» et le risque de nouvelles altercations... Après des heures d’attente, la décision est finalement tombée en pleine nuit, à 1h30, samedi. L’audience en comparution immédiate des rappeurs Booba et Kaaris, qui se tenait vendredi soir au tribunal de grande instance de Créteil, a été renvoyée au 6 septembre. Et la Cour a ordonné le placement des 11 prévenus en détention provisoire : Booba et son clan à Fleury et Kaaris et le sien à Fresnes. Le président de la Cour a justifié sa décision par « l’animosité persistante entre les deux groupes », le risque de nouvelles altercations et la nécessité de protéger « l’ensemble de personnes ». Après l’exposé des situations personnelles des prévenus, Booba a pris la parole le premier. Il a expliqué que s’il avait su qu’il serait dans le même avion que Kaaris, il aurait pris un autre vol. « Ce qui est arrivé est inexcusable, impardonnable », a-t-il déclaré, se disant prêt à participer à hauteur de 50 % aux dommages et intérêts. L’altercation a tourné à la bagarre générale Mercredi après-midi, les clans des deux rappeurs s'étaient violemment affrontés dans une zone d’embarquement à Orly, sous les yeux de passagers éberlués, dont certains ont filmé la scène, abondamment relayée sur les réseaux sociaux. Les vidéos montrent les deux rappeurs s’invectiver avant que la scène ne dégénère : échanges de coups de poing et de pied avant que l’altercation ne tourne à la bagarre générale. Une dizaine d’hommes s’affrontent alors au milieu des voyageurs et dans une boutique de duty-free. La rixe a entraîné de légers retards de vol et la fermeture temporaire du hall d’embarquement où elle a eu lieu. Plusieurs plaintes Aéroports de Paris a déposé plainte pour « trouble à l’ordre public avec préjudice d’image et financier », ainsi que « mise en danger de la vie d’autrui », la bagarre ayant empêché la mise en place d’un périmètre de sécurité autour d’un bagage abandonné, a indiqué un porte-parole. Une deuxième plainte a été déposée par Air France qui a chiffré à 8.500 euros son préjudice dû aux retards subis par plusieurs de ses appareils, a-t-on appris de source proche du dossier. Enfin, le gérant de la boutique de duty-free, qui a également déposé plainte, a lui fait état de 54.000 euros de dégâts, selon cette même source.
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