"Le seul responsable de cette affaire, c'est moi et moi seul". Devant les élus de la majorité, réunis hier soir pour un pot de fin de session parlementaire, Emmanuel Macron est finalement sorti de son silence. Un mutisme qu’il a justifié par la volonté de rester maître de sa parole face aux pressions des médias et de l’opposition. Sous les rires des députés, le Président a démenti les informations relayées par certains médias et les différentes rumeurs qui circulaient sur le rôle d’Alexandre Benalla depuis le début de l’enquête. Alors que la préfecture de police et l’Elysée se rejetaient la faute, le chef de l’Etat a pris les devants en reconnaissant sa responsabilité dans cette affaire, pour la confiance accordée à son ancien collaborateur et la validation d’une sanction controversée. Pourtant, Emmanuel Macron n’a pas caché sa "déception", allant jusqu’à qualifier l’attitude de Benalla de "trahison". Des propos que l’avocat du principal intéressé a trouvés "durs", précisant qu’Alexandre Benalla devrait "s'exprimer dans les prochains jours". Attendu depuis plusieurs jours, le discours d’Emmanuel Macron a été salué dans les rangs de la République en Marche. Une "surprise espérée" par les députés qui essuient les critiques de l’opposition depuis le début de l’affaire. Sur les réseaux sociaux, la majorité évoque un président "digne et responsable", "courageux", "qui assume et ne se défausse pas". Mais l’opposition, loin d’être convaincue, ne partage pas le même enthousiasme. Les Républicains dénoncent notamment des explications "dans l’entre-soi de sa petite caste" et "un bras d’honneur vis-à-vis des Français". A droite comme à gauche, les politiques demandent que le Président soit entendu devant la Commission d’enquête. Après son mea-culpa devant les députés LREM, Emmanuel Macron s’exprimera-t-il devant les Français ? Unies sur une même ligne de front contre Emmanuel Macron, les oppositions ont trouvé un terrain d’entente avec l’affaire Benalla. Après la France Insoumise, Les Républicains entendent également déposer une motion de censure contre le gouvernement. Dans l’hémicycle, cette alliance incongrue a permis de retarder l’examen de la réforme constitutionnelle, après un boycott des discussions. Mais pour la majorité, cette affaire est avant tout un prétexte pour s’en prendre au gouvernement. Les auditions de la Commission d’enquête, suivies en direct par des milliers de Français, sont également l’occasion pour l’opposition de se faire entendre. Après plusieurs jours de silence, Emmanuel Macron doit-il également s’expliquer devant les Français ? Son discours devant les parlementaires de LREM est-il suffisant ? Quels bénéfices l’opposition peut-elle tirer de l’affaire Benalla ? Invités : Christophe BARBIER - Editorialiste à L’Express Vanessa SCHNEIDER - Grand reporter au Monde Jérôme FOURQUET - Directeur du département Opinion de l’institut de sondages IFOP François-Xavier BOURMAUD - Journaliste politique au Figaro Retrouvez-nous sur : | Notre site : http://www.france5.fr/emissions/c-dan... | Facebook : https://www.facebook.com/Cdanslairf5/ | Twitter : https://twitter.com/Cdanslair Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air. Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi. Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45 Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22 h 30 Format : 65 minutes Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin Production : France Télévisions/Maximal Productions
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